John Salvino

C’est un beau roman …

Je suis ravie aujourd’hui de vous présenter cet ouvrage. Je me rends compte que c’est la première fois ici que je parle d’un roman, alors que de tous les livres, c’est tout de même ma catégorie préférée. Depuis toujours. J’aime les histoires, les belles histoires, et ceux qui savent les raconter. Je suis profondément incapable de rentrer dans une librairie et d’en ressortir sans un roman. C’est mon pêché mignon ! J’ai une telle P.A.L (Pile à Lire pour les intimes) sur ma table de nuit, que je ne distingue plus les chiffres de mon réveil !

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours vu ma mère un livre à la main. C’est la plus grande lectrice que je connaisse. Avant même que je ne sache lire, elle me trainait déjà dans son sillon bibliophile… J’ai le souvenir de mercredis après-midi passés dans cette vieille bâtisse bourgeoise faisant office de bibliothèque de quartier. Me revient en mémoire cette vieille femme au dos courbé et au menton poilu (la bibliothécaire hein, pas ma mère !) qui savait exactement où se trouvait chaque exemplaire. Je ressens un mélange subtil de peur de ce personnage aux allures de sorcière et de fascination pour cette passionnée ne vivant que pour la transmission. Je porte encore en moi ces odeurs de vieux papiers et de bois mêlés.

Mémoire, sentiments, enfance. C’est justement de quoi il est question dans ce premier et magnifique roman de Gabrielle Tuloup : « La nuit introuvable ». J’avais vraiment très envie de vous parler de ce roman pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur.

Je l’ai eu entre les mains un samedi, à 48H de partir en vacances. J’ai de suite pensé qu’il serait le compagnon idéal pour accompagner mon transat au soleil. Puis je l’ai ouvert. Grave erreur pour l’avancement de mes valises… Je n’ai pu le refermer avant de l’avoir terminé. Il est de ceux qu’on ne lâche pas. Comme un bol de cerises qu’on aurait posé sur le rebord de la fenêtre en vue d’un clafoutis et qu’on ne pourrait s’empêcher de dévorer jusqu’à la dernière !

J’espère que l’auteure ne m’en voudra pas. Pour décrire son livre, je ne résiste pas à l’envie de lui emprunter les quelques mots qui vont suivre. Ils m’ont tant touchée : « Dès les premières pages, il m’attrapa, comme les enfants attrapent entre leurs deux mains un moineau dont le cœur bat un peu trop vite. A chaque chapitre il m’emportait un peu plus ». C’est exactement ce que j’ai ressenti avec cette « Nuit introuvable »…

Le roman: 

La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup« Lorsque Nathan Weiss, 40 ans, expatrié en Slovénie, reçoit un appel téléphonique d’une inconnue, Jeanne Silet, il apprend que sa mère Marthe souhaite le revoir. Cette mère qu’il a oubliée à force d’indifférence depuis le décès de son père.

C’est ainsi que Nathan retrouve Marthe à Paris, atteinte d’Alzheimer, ne le reconnaissant plus vraiment. Mais, avant que la maladie n’ait progressé, elle avait confié huit lettres à Jeanne, avec pour instruction de les remettre à Nathan selon un calendrier précis. Nathan se sent manipulé par ce jeu qui toutefois va l’intriguer dès l’ouverture de la première lettre.

Ces textes d’une mère à son fils, d’une poignante sincérité, vont éclairer Nathan sur la jeunesse de Marthe, sur le couple qu’elle formait avec son mari Jacques, sur la difficulté qu’elle avait à aimer ce fils envers qui elle était si froide. Tandis qu’il découvre ce passé familial, Nathan se débat avec ses amours impossibles, sa solitude, ses fuites. Et si la résolution de ses propres empêchements de vivre se trouvait dans les lettres que Marthe a semées pour tenter de réparer le passé ? »

L’avis de Suzane:

Cette histoire m’a vraiment embarquée avec Nathan sur les traces de Marthe, j’en ai aimé chaque ligne, chaque mot. Ils résonnent encore en moi quelques semaines après l’avoir terminé. Le style de Gabrielle Tuloup est moderne, et en même temps tellement poétique. Des phrases courtes et percutantes mais qui touchent en plein cœur. Chose suffisamment rare pour que je le souligne, la fin m’a arraché quelques larmes, mais chut ! Elle maitrise si bien le suspense, je ne voudrais rien gâcher…

Qu’il soit question de sentiments, d’amour, de difficulté à aimer, de destin, de relations humaines, de vies gâchées ou d’éclats de rire, l’auteur sait faire danser les mots et apprivoiser à merveille la langue française. Certainement une vraie passion pour celle qui fut championne de France de Slam en 2010…

Une pépite comme on aime en dénicher chez Suzane!

« La nuit introuvable » de Gabrielle Tuloup aux Editions Philippe Rey, 16€, à shopper ici 

1Commentaire
  • LOU RIGA

    10 mars 2018 at 0 h 21 min Répondre

    Hâte de le lire !!!!!!! et hâte de voir mon écrivain préféré, qui sait si bien nous enchanter avec ses histoires….. drôles…, légères…graves…..,tristes….. une pointe d’humour…. un clin d’œil….et telle une belle mélodie, la partition s’achève …….et l’on voudrait que l’histoire continue….. Déjà la fin ????? Vite, une autre histoire !!!!

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