La méthode Coué, on y croit !

Bon, j’imagine que vous avez déjà entendu parler de la fameuse méthode Coué. Personnellement elle fait partie intégrante de ma vie depuis des années. Sans m’expliquer vraiment pourquoi, mes parents m’ont toujours dit qu’elle était des plus efficace pour transformer le pessimisme en optimisme et l’échec en succès.

Et je dois dire qu’elle a plutôt bien fonctionné sur moi….
Année après année, à coups de « J’en suis capable », « je vais y arriver », « Tout va bien », la méthode Coué s’est imposée à moi comme une évidence. 

Mais je dois bien avouer que je n’avais pas exploré toutes les facettes de cette bonne vieille Méthode Coué, jusqu’à la lecture passionnante de l’ouvrage d’un expert en la matière, Luc Teyssier d’Orfeuil : Ma bible de la méthode Coué aux éditions Leduc.s, qui sortira mardi prochain, le 22 janvier. 

Si la « méthode Coué » est familière du grand public, peu de gens en connaissent réellement l’impact, la force et les conséquences positives. Saviez-vous par exemple que cette méthode est basée sur l’auto-suggestion consciente & positive ?
J’ai eu la chance de poser quelques questions à Luc Teyssier et je n’ai pas pu résister à l’envie de partager avec vous ses réponses passionnantes. 

On parle toujours de Méthode Coué, sans pour autant connaître son auteur. Quelques mots sur Emile Coué ?
Émile Coué est né le 26 février 1857. Connu et apprécié à Troyes où il exerçait avant et pendant la première guerre mondiale et où il était pharmacien. Émile Coué a suivi les travaux de l’école de psychologie de Nancy, animée par les docteurs Bernheim et Liébault, autour de l’hypnose, de l’inconscient et de la suggestion c’est là qu’est né le terme de psychologie.

Son ouvrage, publié en 1913 sous forme de brochure, a rapidement été traduit dans de nombreuses langues et diffusé dans le monde entier. Il est régulièrement réédité sous le titre Méthode Coué, le titre original correspond à une bonne définition de la Méthode Coué : « la maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente ».

Cet ouvrage d’Émile Coué est le tout premier best-seller de développement personnel.

Il a beaucoup voyagé et a été surnommé « le marchand de bonheur de Nancy ». Ce qui est étonnant c’est qu’il était à son époque connu dans le monde entier. Dans son carnet d’adresses on trouve notamment : l’industriel Henri Ford qui a organisé pour lui des conférences aux États-Unis, le Président américain Harding qui l’a reçu à la maison blanche, le Grand Duc de Russie qui a suivi ses travaux et a été membre des conseils d’administration des instituts Coué et pour finir, le Duc d’York (futur Georges VI). Émile Coué a participé au traitement du bégaiement du Duc d’York lui permettant de faire « le discours d’un roi ».

Dans votre ouvrage, on peut lire que la méthode Coué repose sur l’autosuggestion conscience & positive. Kézako ?
La définition d’Emile Coué de l’autosuggestion est la suivante : « S’implanter une idée en soi-même par soi-même ». L’autosuggestion est une programmation de notre cerveau que nous pouvons diriger. Cela rejoint le premier postulat de la Méthode Coué :

« Toute pensée occupant uniquement notre esprit devient vraie pour nous et a tendance à se transformer en acte. » Par exemple : Si je pense que je vais y arriver je me donne plus de chance de réussir que si je me dis que ça va encore mal se passer !

Il existe trois manières de pratiquer l’autosuggestion :

L’autosuggestion par les mots consiste à se répéter des formules d’autosuggestion positive et de manière consciente pour contrer nos autosuggestions négatives et inconscientes. Exemple : « Je vais réussir cette action » plutôt que « je n’y arriverai jamais ».

L’autosuggestion par les images consiste à visualiser des images agréables qui nous permettent de générer des émotions positives ou à se voir, comme les sportifs, en train de réaliser et de réussir une action ou un objectif.

L’autosuggestion par le corps consiste à faire « comme si ». Notre corps devient le starter de ce que nous souhaitons. En me forçant à sourire, je me fais du bien et les neurosciences démontrent que je diminue mon stress et que j’augmente mon espérance de vie.

En faisant « comme si » j’étais à l’aise je finis par être à plus l’aise, « comme si » j’étais calme, je finis par être plus calme, « comme si » j’avais confiance en moi-même, je finis par être plus confiant.

Par quels mécanismes notre inconscient est-il sensible à la suggestion ?
C’est de manière empirique qu’Emile Coué a développé sa méthode dans sa pharmacie. Il a d’abord parfaitement assumé le principe du Placebo ! Parce qu’il a constaté que ses pilules placebo, sans principe actif, pouvaient favoriser la guérison. Puis il pris conscience de l’impact des mots positifs du pharmacien sur la guérison du malade « Prenez ce médicament, cela va vous faire du bien et ce n’est qu’un début. ». Ces simples mots favorisaient la guérison. C’est l’application d’un effet parfaitement reconnu aujourd’hui qui est « l’effet placebo ».

Les neurosciences et les découvertes sur la plasticité cérébrale corroborent aujourd’hui ce que Coué disait il y a un siècle.

L’exemple le plus connu repris régulièrement par Emile Coué est celui du citron. Si vous vous imaginez croquer dans un citron, vous allez retrouver les sensations du citron : tendance à saliver, frissonner ou froncer les sourcils en pensant croquer et vous retrouverez le goût, l’acidité et même l’odeur du Citron grâce à vos neurones miroirs.

Pourquoi notre imagination est-elle plus forte que notre volonté ?
C’est encore de manière empirique que Coué a fait cette découverte et non seulement l’imagination est plus forte mais s’il y a un conflit entre volonté et imagination c’est toujours cette dernière qui l’emporte. Derrière imagination, il place l’inconscient et derrière la volonté il place le conscient. Et nous connaissons aujourd’hui la puissance de notre inconscient.

Auriez-vous un ou deux exercices à donner à nos lecteurs pour s’en convaincre ?
Pour commencer les deux exemples proposés par Coué sur le fait de vouloir n’est pas suffisant et peut même nuire :

Plus je veux dormir moins je peux,

Plus je veux me souvenir du nom de quelqu’un moins je le trouve.

Je dois imaginer que je vais dormir ou que je vais le retrouver en me programmant.

Les lecteurs peuvent faire cet exercice de fermer les yeux et de s’imaginer découper un citron pour en faire des quartiers et s’imaginer ensuite croquer dedans.

Les lecteurs peuvent également compter les pas qu’il y a pour aller vers un mur (idéal une distance d’au moins 6 pas) et faire le trajet les yeux ouverts. Puis recommencer les yeux fermés ! Ils vivront alors ce combat entre la volonté de faire les 6 ou 7 pas et l’imagination de se prendre le mur !

L’autosuggestion consciente et positive peut-elle aller jusqu’à avoir un effet antalgique, dans le cas de douleurs diverses ?
Lors de douleur, Emile Coué proposait de se répéter le plus rapidement possible « ça passe, ça passe, ça passe… » A titre personnel j’ai peu le pratiquer lors d’une crise de colite néphrétique et c’est une chose qui me soulageait vraiment.

                                 

Quels rapprochements entre hypnose et autosuggestion consciente est-il possible de
faire ?
Il s’agit de chose très proche d’ailleurs Emile Coué utilisait au départ l’hypnose pour faire ses suggestions sur ses patients. En proposant d’utiliser l’autosuggestion il se rapproche de ce que d’autre appelle aujourd’hui l’autohypnose.

Sa méthode a également servis au développement de la PNL et de la sophrologie.

Les états de suggestibilités pour reprendre Coué, les états de conscience modifiée en hypnose ou les états dits « sophroliminals » en sophrologie sont des états très proches ?

Vous affirmez que l’autosuggestion agit sans effort de volonté. Pourriez-vous nous expliquer cela ?
Il est même fortement conseillé d’éviter de faire trop d’efforts de volonté ! Comme en PNL et en sophrologie, c’est la technique même de l’autosuggestion qui est une force qui agit en nous….un peu come un médicament, il suffit de l’absorber !

Comment mettre en pratique la méthode Coué au quotidien ?
En utilisant les trois manières de pratiquer l’autosuggestion :

1°) se répéter des phrases positives et supprimer les négatives : Exemple : « Je vais réussir cette action » plutôt que « je n’y arriverai jamais ».

Se répéter la formule universelle d’autosuggestion consciente proposée par Emile Coué :

« Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. »

2°) Visualiser des images agréables qui permettent de se générer des émotions positives.

Ou à se voir, comme les sportifs, en train de réaliser et de réussir une action ou un objectif.

3°) Faire « comme si » : Faire « comme si » j’étais à l’aise je finis par être à plus l’aise, « comme si » j’étais calme, je finis par être plus calme, « comme si » j’avais confiance en moi-même, je finis par être plus confiant.

Le mot de la fin ?
Cela vaut la peine de découvrir cette méthode simple et d’aller au-delà de la caricature qui en est faite. Elle est très efficace et c’est pour cela que les initiateurs de ces techniques reconnus comme la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), la sophrologie, la visualisation créatrice s’en sont inspirés.

Pour découvrir l’ouvrage, c’est par ici
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Vive la Méthode Coué !

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