Maître-chien

Cet article a été initié par une histoire personnelle, celle de la perte toute récente de mon cocker.
Le chaos intérieur déclenché par son décès est tellement intense qu’il est innommable…
On se sent à vif, amputé d’une partie de soi, le cœur serré dans un étau, le plexus solaire tellement contracté que l’on n’a pas ou peu d’appétit.
Le sentiment de vide, de manque se font cruellement douloureux.
Survient aussi la culpabilité qui vous fait penser que vous n’avez pas été assez présent, attentif à sa santé, que ce que vous lui avez donné à manger n’était pas bon pour lui, que vous ne l’avez pas emmené assez vite chez le vétérinaire…
Un véritable tumulte en soi !
Et il faut aussi composer avec les remarques directes ou à demi-mot de certaines personnes de son entourage qui comprennent mal qu’on puisse se sentir aussi abattu pour un animal. Sans parler, avant même le décès, lorsque l’animal est malade, de ceux qui vous font bien comprendre que ce n’est qu’un animal et qu’une simple piqûre chez le vétérinaire serait la meilleure option pour régler le problème !

L’intensité de la douleur et de la tristesse ressenties vont être directement proportionnelles au lien que l’on avait avec lui, à la proximité (la fusion dans mon cas…).
Perdre un animal de compagnie peut être aussi, sinon encore plus, douloureux que de perdre un proche.
Et ça, ceux qui n’aiment pas les animaux ou qui n’en n’ont jamais eus peuvent avoir du mal à l’appréhender.

 

Une rencontre prédestinée
Il faut savoir que faire entrer un animal dans sa vie, chien, chat ou même lapin, cheval (car oui, on peut entretenir des liens très forts et uniques avec eux aussi) n’a rien d’anodin.
On pense choisir l’animal, dans un élevage, une animalerie, un refuge, mais en fait, non, c’est LUI qui nous choisit.
Car les animaux, tout comme nous, suivent des cycles karmiques, passent par plusieurs incarnations et doivent pour leur évolution personnelle vivre plusieurs expériences.
Ils choisissent non seulement la race d’animal qu’ils seront, l’environnement dans lequel ils vont évoluer avec tel ou tel mode de vie, le rôle qu’ils joueront et, surtout, leur maître.
Plus justement, ce sont les animaux qui sont pour nous des maîtres, des guides, des enseignants et ils excellent dans leur domaine.

Certes, ils ont à apprendre à nos côtés, mais c’est surtout nous qui apprenons d’eux, la patience notamment.
Ce qui est sûrement le plus beau dans une relation à un animal, c’est de faire grâce à lui l’expérience de l’amour inconditionnel. Car l’animal prodigue cet amour de façon absolue et illimitée. Le chien aime d’ailleurs son maître plus que lui-même.
Ce qui est magnifique aussi c’est que les animaux ne sont jamais dans le jugement à notre égard, ils nous aiment comme nous sommes, jeune, vieux, riche, pauvre, gros, mince….
Mais les animaux nous apportent aussi de la protection, ce qui est notamment le cas des chats qui sont d’excellents protecteurs et nettoyeurs des énergies négatives que nous pouvons porter. Ils s’en chargent en venant se blottir contre nous, en « patounant », plus spécialement au niveau du plexus solaire, et déchargent ensuite ces mauvaises énergies dans la terre.
Et ils nous permettent de développer de belles ressources comme la patience par exemple.
Ils nous font donc travailler, nous rendent meilleurs, nous font prendre conscience de beaucoup de choses par leur simple présence ou leur comportement. Par effet miroir, nous leur apportons autant qu’ils nous apportent.

Une re-connexion
Il faut aussi savoir que nous avons sûrement vécu avec l’animal que nous adoptons dans une (ou plusieurs) autre incarnation(s)
Par ailleurs, si vous avez ou avez eu un animal, vous avez dû percevoir un mode de communication intuitif entre vous et lui.
Et il faut savoir que la communication avec les animaux défunts est possible. Il existe des personnes spécialisées dans ce domaine, mais si vous êtes suffisamment à l’écoute de vos ressentis et connectés par le cœur à votre animal, vous pouvez ressentir par vous-même sa présence bienveillante et aimante à vos côtés, à tout moment et en tout lieu. Car les âmes restent éternellement connectées.
C’est donc à cela qu’il faut se raccrocher quand on perd son animal adoré car oui, son enveloppe corporelle n’est plus près de nous, on ne pourra plus jamais lui faire des câlins, jouer avec lui, rire de ses bêtises, mais il est toujours là malgré tout, sous une autre forme.
Le deuil d’un animal doit être vécu pleinement. Il faut l’accepter, l’accueillir, ne pas avoir honte d’être triste, déprimé, accablé, laisser venir les larmes, les cris, le désespoir, la colère, l’injustice. TOUT doit s’exprimer et en aucun cas être réprimé.
La façon de le gérer va être personnelle : on peut préférer s’isoler ou au contraire rechercher la présence et le réconfort de proches.
Assez rapidement va aussi se poser la question de reprendre ou non un animal et là, la réponse est souvent assez nette : un non absolu car on redoute et refuse de souffrir de nouveau quand cet animal nous quittera à son tour, et aussi parce qu’on peut se dire qu’on ne retrouvera pas un chien ou un chat aussi exceptionnel que celui que l’on vient de perdre.
Ou, au contraire, un grand oui, pour compenser le manque et pour se reconstruire.
La décision est individuelle et ne peut pas être décidée par un tiers.

Mission accomplie
Enfin, il faut savoir que le moment où un animal quitte notre existence et où la sienne s’achève n’est là encore pas le fait du hasard.
Sa mission à nos côtés est en quelque sorte terminée et lui aussi a vécu avec nous ce qu’il avait à vivre et à apprendre.
Il peut partir quand il sent qu’il nous a appris à nous aimer suffisamment, ou qu’il peut laisser en toute confiance et sérénité sa place à quelqu’un d’autre. Il nous quitte ainsi apaisé et rassuré.

 

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