Aimer l’automne

L’automne est souvent attendu avec moins d’impatience que l’été, saison rimant avec soleil, congés, légèreté et joie de vivre.
Il ne faut pas pour autant s’arrêter à l’apparente tristesse qui peut survenir à l’automne, due au fait que la rentrée a eu lieu et que Noël est encore loin, mais aussi à la diminution progressive de la durée d’ensoleillement, accompagnée par une baisse des températures.
Comme chacune de nos 4 saisons bien distinctes, l’automne possède son propre charme et ne doit pas simplement évoquer le spleen ou la morosité.

Le temps des récoltes
Ce qui le caractérise sûrement le plus, ce sont les moissons, ce temps des récoltes dans tous les sens du terme : aussi bien dans les fermes, vignobles, vergers, que sur le plan personnel où l’on peut commencer à faire un bilan des 9 mois qui ont précédé.
Ce premier bilan (qui sera finalisé en hiver pour clore l’année) permet, de façon critique mais constructive et bienveillante, de voir où on en est, d’observer ce qui s’est bien déroulé, ce dont on est fier, ce qui a été moins réussi, ce que l’on a négligé ou même omis de faire. Il est donc encore temps de corriger le tir pour finir l’année sur une note positive. Et il est surtout impératif de valoriser ses succès, les croyances limitantes et peurs que l’on a pu dépasser, les initiatives prises…

S’ouvrir aux autres tout en se recentrant sur soi
L’automne nous invite à regarder en nous-mêmes, à reconnaître que souvent nous reportons sur les autres ce que nous ne voulons pas voir en nous. Il faut savoir accueillir et accepter notre façon d’agir et d’être. C’est en observant nos pensées, gestes, actions et non en nous focalisant sur les autres que nous évoluerons dans le bon sens.
Tout en réalisant ce travail d’introspection, l’automne nous invite à des moments d’échanges avec les autres, échanges qui seront en prime plus profonds et sincères, davantage basés sur des valeurs communes. Nous avons plus que jamais de ces liens après les longues périodes de restriction liées à la pandémie de Covid-19.
Il s’agit de trouver un juste équilibre entre des échanges sincères et authentiques, très énergisants et ressourçants et une vie intérieure qui nous aide à mieux nous connaitre et à être plus à l’écoute de nos ressentis et besoins.

Ralentir et lâcher prise
Cela peut paraître vu et revu, déjà entendu…, pourtant, si l’injonction à ralentir et à lâcher prise se fait si présente et insistante, c’est bien parce que nous nous y refusons, toujours dans le contrôle, la résistance, le « plus vite !».
Alors que la Nature en automne ralentit justement son activité après s’être montrée très généreuse les mois précédents en produisant abondamment fleurs, fruits et légumes.
Ce qu’elle produit à l’automne correspond précisément à nos besoins du moment :

  • Des légumes racines, des courges, des châtaignes, des fruits oléagineux (noisettes, noix)…, riches en glucides et lipides, précieuses sources d’énergie pour affronter les nouvelles conditions climatiques auxquelles notre organisme doit s’adapter.
  • Du raisin riche en polyphénols, antioxydants et protecteurs, circulatoires. Le moment est venu de prévoir une cure uvale, fameuse monodiète détox permettant de mettre notre système digestif au repos et de récupérer de l’énergie en contrepartie.
  • Du radis noir riche en composés soufrés qui stimulent le foie et la vésicule biliaire.

La preuve une fois de plus qu’il est capital de consommer les produits de saison et idéalement produits localement.

A l’image de la Nature, il est bienvenu de ralentir peu à peu le rythme. Si on a une activité professionnelle (très) prenante, on s’accorde le soir ou le week-end plus de temps pour soi : pour méditer, faire du yoga, aller courir en extérieur, lire, se coucher un peu plus tôt…
On respecte d’autant plus ses besoins en sommeil que la moindre luminosité (et surtout l’obscurité) stimule la sécrétion par la glande pinéale (ou épiphyse) de mélatonine, hormone du sommeil. D’où un besoin accru de dormir, une fatigue plus manifeste. Et pour stopper la synthèse de mélatonine, on s’expose dès que cela est possible à la lumière naturelle pour retrouver en prime une belle énergie.

Enfin, on s’efforce de lâcher prise car l’automne est le moment idéal pour opérer des choix : entre ce qui est bon pour soi et ce qui ne l’est pas (ou plus). La période se prête bien au tri à tous les niveaux : dans son intérieur, dans son dressing, dans son bureau, dans ses relations même et évidemment dans sa tête. On accepte de laisser aller ce qui n’a plus cours, on s’allège en se recentrant sur l’essentiel et on le fait en confiance et avec sérénité en se disant que tout est juste, que tout ce qui arrive dans notre vie en positif comme en négatif a sa raison d’être, que toutes les personnes que nous côtoyons ont quelque chose à nous apporter, à nous faire comprendre.

Très bel automne !

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