De bonne foie

Le foie est l’organe le plus volumineux de l’organisme : il pèse en moyenne 2,5 kg et mesure environ 28 cm de large, 16 cm de haut et 8 cm d’épaisseur.
Assurant l’épuration et la détoxification de l’organisme, il a donc pour missions de détruire les bactéries, virus, parasites… et d’éliminer les résidus toxiques en provenance de l’alimentation, de la pollution, des médicaments et de l’alcool. Pour ce faire, il filtre 2400 litres de sang par jour, sans répit ou presque. Autant dire que sa tâche est colossale et nous avons en plus tendance à le solliciter bien au-delà de ses capacités naturelles
Un foie saturé s’exprimera par un teint jaune, des cernes marrons, une haleine chargée, une transpiration malodorante, des difficultés à bien digérer les repas lourds, gras, trop arrosés, de la fatigue, des cheveux ternes, des troubles du transit intestinal, un taux de mauvais cholestérol trop élevé… Autant dire que son rôle est majeur et que sa faiblesse ou sa surcharge sont lourdes en conséquences.

Pour préserver ou maintenir sa santé, passons en revue ce qu’il faut éviter et au contraire, favoriser.

Il n’aime pas

  • L’alcool : pour qu’il soit éliminé correctement, le foie le traite en priorité, avant même les aliments avec lesquels il peut être ingéré. Ces derniers seront donc mal digérés et assimilés, et donc plus facilement stockés. Les graisses vont s’accumuler provoquant ce que l’on nomme la stéatose hépatique (ou foie gras), le cholestérol va se déposer dans les artères. Par ailleurs, l’alcool provoque une inflammation puis une destruction des cellules du foie. Il peut en résulter une hépatite.
  • Les graisses saturées (dans les viandes rouges, le porc, la charcuterie, les fromages…) et les sucres raffinés en grandes quantités, les additifs, le sel, les plats cuisinés industriels… tous ces aliments qui requièrent un gros travail pour leur digestif et usent le foie. De plus, toutes les toxines apportées par ces mauvais aliments finissent par créer une inflammation très délétère au niveau cellulaire.
  • Les médicaments, le plus néfaste étant sûrement le paracétamol, reconnu pour être hépatotoxique. Le Doliprane doit être pris dans la limite de 3 à 4 g par jour, en attendant 4h entre chaque prise.
  • La colère : cette émotion forte s’ancre en effet dans le foie. Il faut donc l’évacuer, tout comme les potentielles frustrations qui l’accompagnent souvent, en écrivant (un journal intime ou une lettre destinée à la personne à qui on en veut), en criant dans un endroit isolé, ou courant ou boxant, en méditant.

Il aime

  • La chaleur : d’où la recommandation traditionnelle de la fameuse bouillotte chaude, enveloppée dans un linge ou une serviette, en cas de digestion lourde et difficile. En effet, sa chaleur entraîne une vasodilatation. L’afflux de sang généré contribue au nettoyage du foie tout en le soutenant, ce qui favorise la bonne élimination des toxines. Boire de l’eau tiède est aussi très apprécié par le foie.
  • L’amertume : les aliments amers (endives, pissenlit, roquette, céleri, radis noir, chicorée, pamplemousse, choux de Bruxelles, amandes amères…) favorisent la sécrétion de la salive et des sucs digestifs. En effet, l’amertume augmente la sécrétion de bile par le foie et son excrétion par la vésicule,
  • Les épices comme le curcuma qui est hépatoprotecteur.
  • Le citron : il est basique et non acide malgré son goût et favorise donc une bonne digestion.
  • Les huiles essentielles : celles de romarin à verbénone, d’hélichryse italienne, de carotte, de citron, de livèche et de céleri sont lipolytiques et nettoient le sang de ses mauvaises graisses. De plus, elles sont d’un précieux soutien pour le foie et renforcent les parois vasculaires. Comment les utiliser ? En synergie (citron + hélichryse + carotte par exemple) : 1 goutte de chaque huile essentielle diluée dans 1 cuillère à café d’huile végétale (sésame, noyaux d’abricot ou lin), 2 à 3 fois par jour.
  • Les plantes, mais plutôt celles qui le soutiennent et/ou le régénèrent telles que l’artichaut, le pissenlit, les desmodium ou le chardon marie, que des formules très drainantes et détox qui peuvent encore plus fatiguer cet organe déjà très sollicité. Le repos digestif : en supprimant par exemple le repas du soir ou en faisant une journée (ou plus) de monodiète à base de compote de pomme, riz blanc, bananes bien mûres, jus de légumes bio… De quoi lui permettre de se régénérer.
  • L’activité physique, surtout les mouvements qui activent la circulation du sang : yoga (il existe des postures en torsions qui permettent d’activer la circulation et d’exercer une légère pression sur le foie), Aquagym, vélo, qi gong. Par contre, les coups reçus lors de la pratique de la boxe lui sont néfastes.
  • La betterave rouge : ce « sang de la terre » est bourré de minéraux et oligo-éléments (fluor, chrome, fluor…) indispensables pour les réactions cellulaires, d’antioxydants. Sa méthionine élimine les déchets et sa bétanine accélère la dégradation des acides gras dans le foie.
  • Tous les choux, et surtout le brocoli et le kalé (ou curly) : ils sont riches en glucosinalates qui stimulent la production d’enzymes par le foie.
  • L’eau de fleur d’oranger : si les enfants l’apprécient dans la pâte à crêpe ou pour les aider à bien dormir, elle est aussi bénéfique pour le foie car elle stimule la sécrétion et l’excrétion de la bile, fabriquée par le foie et expulsée par la vésicule pour permettre une digestion correcte des graisses alimentaires.

Particulièrement sensible, et ultra sollicité, le foie doit donc être particulièrement préservé. Les conseils d’hygiène de vie saine de base s’imposent plus que jamais pour son plus grand bien : manger sans abuser et le plus sainement possible, à heures régulières, pas trop tard en soirée (le foie se met lui aussi au repos durant la nuit), en mastiquant bien (pour faciliter la digestion), bouger, respecter des temps de sommeil suffisants…

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