Douce nuit…

Dormir est un de nos besoins les plus vitaux. Il est même plus essentiel que manger car il est impossible de survivre sans sommeil.
Mais comme sur beaucoup de plans, nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil.
Physiologiquement, nous n’avons pas tous les mêmes besoins en termes de durée, et il est d’ailleurs faux de penser qu’il faut impérativement dormir 8 heures par nuit ; certaines personnes se sentent d’ailleurs pleines d’énergies après 5h passées dans leur lit, ce temps étant suffisant pour les recharger.

Autre différence innée : on est « du matin » ou « du soir » et il est assez difficile de forcer cette nature profonde.
On qualifie d’alouette les personnes lève-tôt, celles qui peuvent même pour certaines ouvrir les yeux spontanément le matin, sans même avoir besoin de réveil, et qui sont prêtes à attaquer d’emblée leur journée avec une belle énergie. Elles sont très actives et productives toute la matinée mais leur énergie décroît au fil de l’après-midi et est au plus bas en début de soirée. Elles ressentent donc le besoin de passer au lit de bonne heure (ce qui explique aussi qu’elles se lèvent tôt le lendemain).
A l’opposé, les chouettes peinent à se mettre en route le matin, retardent le plus possible le moment de se lever, ont besoin de plusieurs cafés pour démarrer, mais elles se sentent de mieux en mieux au fil de la journée et sont généralement très productives et en pleine forme en soirée.
Si l’horloge interne des alouettes est plutôt en avance par rapport à l’heure effective de la journée, les chouettes sont elles cependant en retard, comme en jetlag.

Mise en sommeil
Mais là où les disparités sont les plus grandes, c’est en ce qui concerne la qualité du sommeil et son caractère réparateur et régénérant.
En effet, de nombreuses personnes se plaignent de façon ponctuelle ou récurrente de troubles du sommeil qui peuvent se traduire par des difficultés d’endormissement (il faut en moyenne 15 minutes pour s’endormir, à partir de 30 minutes, il peut être question d’insomnie), comme par des réveils nocturnes plus ou moins longs ou des réveils très matinaux (vers 4h ou 5h) sans possibilité de se rendormir.
Le plus handicapant et difficile à traiter étant l’insomnie.
L’insomnie peut s’expliquer par des préoccupations (liées à des problèmes relationnels, professionnels, de santé, matériels…) mais aussi, symboliquement, à de la culpabilité pour quelque chose que l’on a fait, ou, au contraire, pas fait.
On exagère d’autant plus les problèmes durant la nuit qu’étant immobilisé dans son lit, on est en quelque sorte empêché de passer à l’action pour tenter de les résoudre. Tout prend alors des proportions démesurées, mais, fort heureusement, une fois réveillé et levé, on relativise généralement son problème, qui n’en était d’ailleurs peut-être même pas un !


L’insomnie peut présenter 2 formes : psychiatrique, qui s’apparente à une dépression et psychologique, suscitée par l’attente d’un évènement.
Les insomniaques ont aussi tendance à se focaliser de manière obsessionnelle sur leur sommeil ce qui perturbe et retarde encore plus leur endormissement. Ils doivent au contraire détourner leur attention sur quelque chose de beaucoup plus grand, qui les dépasse. Accepter aussi l’idée que dormir est totalement naturel et n’empêche en rien les angoisses. C’est souvent une sécurité qu’il faut (re)trouver.

Quand on peine à s’endormir, c’est aussi souvent parce que l’on ne parvient pas à décrocher de sa journée, à se déconnecter de tout ce qui s’est passé, mais aussi de tout ce que l’on va avoir à faire le lendemain.
S’endormir, c’est en quelque sorte s’abandonner, lâcher prise, avoir confiance. Etre sûr qu’on se réveillera bien. Car la frontière entre sommeil et mort est mince pour certaines personnes angoissées ou peureuses.

Retenir la nuit
Bien dormir, ce n’est pas seulement reposer son corps et recharger ses batteries. C’est aussi entretenir et consolider les fonctions cognitives ; nettoyer son organisme de ses déchets, toxines, cellules mortes ; nettoyer et régénérer sa peau ; renforcer et réinitialiser son immunité ; exprimer via les rêves des désirs, idées, projets, sa créativité…

Il faut savoir qu’une bonne nuit se prépare au cours de la journée, et plus encore dans les 2 heures qui précèdent le coucher. Les bons réflexes à adopter pour s’assurer une belle et bonne nuit :

  • Ne pas charger le dîner et éviter (du moins limiter) l’alcool si on a tendance à avoir une digestion longue et laborieuse (qui peut s’expliquer par un foie fatigué ou devant faire face à une grosse charge de travail pour nettoyer l’organisme). Idéalement, manger 2 à 3h avant de se mettre au lit et favoriser les aliments les plus simples et digestes possible, tout en restant modéré sur les quantités.
  • Rester, si possible, à distance des écrans (téléphone, TV, tablette ou ordinateur) qui génèrent une lumière bleue excitante pour les yeux.
  • Méditer : très bénéfique pour démarrer la journée, la méditation permet aussi de la clôturer de la meilleure des façons. Il existe un grand choix de méditations du soir sur des thématiques variées (souvent avec visualisation créatrice ou apaisante) en accès gratuit sur des plateformes comme YouTube, ou encore des applications dédiées pour smartphones (payantes pour certaines, sous abonnement). Introspective, la méditation est très bénéfique pour favoriser la mise en sommeil et fermer sa journée sur des pensées positives et inspirantes. Très relaxante, elle va aussi mettre en sourdine et au repos un mental bien souvent trop à plein régime, en surchauffe.
  • Tenir un journal de gratitude dans lequel noter chaque soir au moins 3 évènements, mots, images, pensées… de la journée qui vient de s’écouler pour lesquelles on se sent reconnaissant. La gratitude est une des émotions les plus positives. L’exprimer et la faire grandir au moment de se coucher permet de s’endormir apaisé et confiant.
  • Pratiquer une activité physique car le sport stimule la production de sérotonine (laquelle régule l’humeur et prévient l’apparition de la fatigue) et d’endorphine (fameuse hormone du bien-être), tout en protégeant contre les infections. De façon globale, le sport participe au bon fonctionnement de l’organisme, améliore l’oxygénation et par conséquent, booste l’énergie, améliore la qualité du sommeil en limitant les réveils pendant la nuit et en permettant de se lever en forme. Cependant, l’activité doit idéalement être pratiquée autour de 18h au plus tard. En effet, elle élève la température corporelle alors que pour bien s’endormir, celle-ci doit au contraire légèrement baisser. Bouger produit en plus une forme d’excitation qui peut retarder l’endormissement.
  • Faire confiance aux plantes : en comprimés, ampoules buvables, infusions… Peu importe la galénique, les plantes telles que la passiflore, la valériane, l’eschscholtzia, la lavande… aux propriétés apaisantes, relaxantes voire hypnotiques pour certaines ont largement fait leurs preuves.
  • Diffuser des huiles essentielles ou les appliquer sur la peau (diluées sur un support huileux au préalable) ou via un roll-on dans lequel elles sont déjà à la juste dose ce qui rend leur utilisation très secure. Les huiles essentielles les plus apaisantes, relaxantes sont celles de lavande, mandarine rouge, marjolaine à coquille, orange douce, néroli, bergamote.

Belle nuit à tous….

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