La fine fleur…. française !

Les fleurs n’ont pas leur pareil pour embellir notre intérieur, l’embaumer si elles sont odorantes, et lui apporter des touches de couleurs. Difficile de ne pas être sensible à leur magnificence.
Seulement, il y a un mais….
A l’heure actuelle, une très grande majorité (85% !!!) des fleurs coupées vendues en France proviennent de l’étranger. Elles sont notamment importées des Pays Bas, traditionnellement connus pour être des producteurs de fleurs (tulipes, mais pas uniquement), mais il faut avoir à l’esprit qu’elles y sont souvent cultivées sous serre.

Et quand on sait par ailleurs que les roses peuvent être en provenance du Kenya, d’Afrique du Sud et que d’autres des fleurs proposées par les fleuristes français ont été cultivées en Colombie, Équateur ou Inde, il y a de quoi fortement hésiter avant de s’acheter ou d’offrir un bouquet !


Car, non seulement leur empreinte carbone est catastrophique (environ 30 fois plus élevée que pour des fleurs produites en France), mais, en plus, des pesticides, engrais et autres produits dangereux (pour l’environnement, les insectes – surtout les abeilles – et notre santé) et pour certains même interdits en France, ont été massivement utilisés pour les cultiver. Précisons également que la culture de certaines fleurs exige une forte consommation d’eau et des procédés de chauffage.
Après avoir parcouru des milliers de kilomètres, rien d’étonnant à ce que, une fois placées dans un vase chez nous, leur fraîcheur laisse à désirer et leur durée de vie soit relativement brève.
Doit-on pour autant se priver de fleurs quand on n’a pas la chance d’avoir un jardin, un balcon et la main verte ?


Non, évidemment 😉 Mais il s’agit de ne pas acheter de façon inconsidérée et de se renseigner auprès de son fleuriste sur la provenance des fleurs. Tout ceci est bien logique en somme : la démarche est la même que pour les fruits et légumes, à choisir, idéalement locaux et de saison.
On peut aussi se référer au Collectif de la fleur française, une association au service de la fleur locale et de saison qui fédère et valorise les horticulteurs, fleuristes et grossistes engagés en faveur des plantes et fleurs françaises. Ce Collectif a d’ailleurs instauré le 27 juin comme Journée de la Fleur Française.

Une autre alternative consiste à végétaliser son intérieur avec des fleurs séchées. Une idée qui revient en force et redonne leurs lettres de noblesse à ces fleurs un temps jugées désuètes et quelque fois kitsch quand elles sont de piètre qualité.

Pourquoi choisir des fleurs séchées ?

  • Elles sont durables puisqu’elles ne faneront pas. On peut ainsi les garder des mois, voire des années pour certaines.
  • Elles n’ont besoin de rien pour se conserver.
  • Elles sont en plein dans l’esprit nature des tendances déco du moment, et s’accordent à merveille avec les tons minéraux, le rotin, l’osier, le bambou, le raphia…
  • Elles sont à la fois délicates et discrètes, avec un caractère bohème.
  • Elles sont intemporelles.
  • Elles peuvent être présentées en bouquets unitaires ou mêlant plusieurs variétés, en couronnes, guirlandes, sous cloche…

Attention, si on n’y prête pas gare, on peut acheter des fleurs séchées provenant d’Espagne, Italie, voire Chine ! En effet, il est à déplorer que seulement 5% des fleurs séchées vendues sont véritablement françaises.

Comment les fleurs séchées sont-elles obtenues ?
Le plus souvent, elles sont placées à l’envers afin de favoriser l’élimination de l’eau et donc la déshydratation. Une fois sèches, certaines peuvent subir des étapes de coloration et de fixation de leurs couleurs (en effet, les teintes peuvent s’atténuer avec la perte en eau). Il convient toutefois de s’assurer de la naturalité des procédés mis en œuvre et des colorants éventuellement ajoutés. Ceci afin que la fleur reste au plus près de son authenticité originelle.
Il existe également des fleurs dites « conservées », obtenues par réhydratation avec de la glycérine et des composés végétaux. Elles présentent ainsi un aspect plus frais et souple que les fleurs simplement séchées.

Comment préserver la durée de vie des fleurs séchées ?
En évitant de les exposer à trop de lumière. Si elles prennent trop la poussière, il suffit de passer à proximité un sèche-cheveux à température et intensité modérées afin d’éliminer les particules. Les placer sous une cloche en verre, au-delà de l’esthétique obtenue, permet de les protéger.

Petits bémols concernant les fleurs séchées : toutes les espèces ne sont pas disponibles sous cette forme car certaines fleurs réagissent mal à la déshydratation. Seulement environ 35 variétés de fleurs (ce qui n’est déjà pas si mal !) présenteront un aspect satisfaisant un fois séchées. Leur prix peut être aussi plus élevé, surtout si elles sont françaises, et du fait de l’étape préalable de déshydratation et au temps requis pour cela.

Quoi qu’il en soit, les fleurs séchées sont du plus bel effet, et dans un esprit slow et écoresponsable, devraient être de plus en plus prisées. Vous pouvez vous essayer par vous-même à faire sécher des fleurs de votre jardin ou cueillies dans la nature. Il existe des ateliers enseignant comment procéder et ensuite créer des compositions. YouTube est par ailleurs riche en tutos présentant les espèces à privilégier et les étapes pour obtenir de jolies fleurs séchées.

4 marques que nous recommandons : @fleursdici @pampa @colchic.paris @monsieurmarguerite

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