Vrais faux amis santé

Pour conserver ou retrouver notre bien-être, être satisfait.e de notre silhouette, rester jeune le plus longtemps possible, nous pouvons être à l’affût de toutes sortes de conseils, conscients que nos modes de vie et d’alimentation peuvent être optimisés. Cependant, n’oublions pas (c’est pourtant une évidence, non ?) que nous sommes tous différents, uniques en notre genre. Alors pourquoi tous suivre les mêmes règles en pensant que cela puisse nous convenir ?
Parmi les conseils les plus généralement entendus ou lus en matière de bien-être au naturel, il m’a semblé utile de revenir certains, car, non, bien que naturels ou inspirés de la nature, ils ne conviennent pas à tous.

Le citron dans l’eau chaude
Oui
, le citron, malgré son goût acide, contient des minéraux (calcium, magnésium, potassium…) qui sont alcalinisants et tamponnent donc les acides en excès dans l’organisme. C’est aussi un très bon détoxifiant du foie, en particulier parce qu’il favorise la sécrétion de bile et apporte des composés antioxydants bénéfiques pour l’organisme.
Mais…. non, boire tous les matins un jus de citron dans de l’eau chaude ne convient pas à tout le monde :

  • Les personnes au tempérament dit « neuroarthritique » ou « rétracté » (selon les typologies en naturopathie), autrement dit à la silhouette longiligne, à l’ossature et aux attaches fines, qui prennent peu ou pas de poids, facilement frileuses, aux cheveux et ongles cassants, ont, par nature plus de mal à métaboliser les acides et ont un terrain déjà déminéralisé. Le citron accentuera donc cette acidité qu’elles ont déjà du mal à neutraliser.
  • Celles dont l’émail dentaire est fragilisé (par l’alimentation, un brossage non adapté, une déminéralisation…) verront l’état de leurs dents aggravé par le jus de citron.

 

L’alternative : une eau de citron (hydrolat) obtenue par distillation de citron et d’huile essentielle de citron dans une eau de qualité.
Ou encore, en s’inspirant de la tradition ayurvédique, une simple tasse d’eau chaude, sans rien avec, qui exerce un effet réchauffant évidemment, purifiant, apaisant sur le système nerveux, stimulant au niveau du péristaltisme intestinal, des circulations sanguine et lymphatique et même sur l’immunité.

Faire une cure détox aux changements de saison
Oui
à la détox, surtout après une période d’excès, aux changements de saison, surtout printemps et automne, pour se mettre au diapason de la nature et préparer son corps à se caler sur de nouveaux rythmes.
Mais non à la cure détox (restrictive par essence) si on est déjà à plat, stressé.e, en convalescence.
Certes, un des bénéfices premiers de la détox est de permettre au corps de retrouver une belle énergie en récupérant celle habituellement consacrée à la digestion (un poste très énergivore). Mais si l’organisme est déjà épuisé, il faut commencer par le revitaliser. Et seulement ensuite le détoxifier.
Donc on s’écoute, on est attentif aux signaux envoyés par le corps, aux maux (toujours extrêmement symboliques).

L’alternative : alléger son assiette en mangeant des portions plus raisonnables, accorder davantage de place aux produits végétaux (légumes, fruits, céréales, légumineuses, fruits oléagineux), éviter au maximum les plats cuisinés industriels et cuisiner soi-même des plats sains à partir de produits bio et de saison. Il est aussi possible, le temps de récupérer de l’énergie, de faire un ou deux dîners par semaine du type monodiète en consommant exclusivement, au choix : des bananes (bien mûres), du riz blanc, une soupe ou un bouillon de légumes, une compote de pommes ou poires sans sucre.

Se brosser les dents avec du bicarbonate de soude ou du charbon
Ces 2 actifs qui n’ont en eux-mêmes rien de nouveau ni d’innovant, sont devenus hyper tendances, notamment grâce à l’engouement très louable pour la cosmétique solide et 0 déchet, pour se nettoyer les dents.
Oui, nous devrions en effet tous tendre vers le 0 déchet pour la planète, la faune, mais aussi pour notre bien à nous, en privilégiant des produits naturels de ce type.
Mais, là encore, pas question de les utiliser sans discernement, car étant naturellement abrasifs, ils peuvent davantage fragiliser des dents dont l’émail est déjà érodé, et accentuer par là-même la sensibilité au froid, aux acides, au sucre. De plus, si le charbon est utilisé en alternance avec un dentifrice traditionnel, il absorberait son fluor, réduisant ainsi son effet protecteur vis-à-vis des caries.

Par ailleurs, le charbon peut aussi être pris sous forme de gélules ou de poudre pour détoxifier le corps, réduire les gaz et ballonnements. Mais étant puissamment absorbant, il ne doit pas être pris de façon simultanée avec des médicaments ou la pilule. Pris sur du long terme, il pourrait aussi provoquer de la constipation car il retient l’eau.

L’alternative : sans renoncer aux dentifrices solides, on peut leur préférer des formules contenant du carbonate de calcium, poudre minérale naturelle exfoliante ou encore tester la poudre de Siwak. Son bâton est traditionnellement utilisé en Inde et en Afrique comme brosse à dents végétale et, réduit en poudre, il permet de purifier et assainir la cavité buccale tout en préservant les gencives.

Adopter une alimentation restrictive
Oui,
entretenir sa forme, veiller à garder ou retrouver une silhouette est une bonne chose, autant bien pour l’estime de soi et la confiance et en soi, que pour la santé (il est reconnu que le surpoids est néfaste pour le système cardiovasculaire,  respiratoire, circulatoire, articulaire…).
Mais, non, pas à n’importe quel prix ! De nouveaux régimes ou modes alimentaires apparaissent en permanence, chacun revendiquant ses bienfaits pour la santé en général ou pour maintenir son poids, bien vieillir, mieux digérer, être moins fatigué… Mais, bien souvent, ils supposent l’éviction de certains aliments de façon stricte et sur du long terme.
Or, il faut avoir conscience que cette exclusion peut générer une frustration si elle porte sur un/des aliment(s) que l’on appréciait.
Quand on se prive trop au niveau alimentaire, on devient littéralement obsédé.e par la nourriture. Et cela peut entraîner des comportements compulsifs avec craquages puis culpabilité. On est alors bien loin des bénéfices recherchés à la base.

L’alternative : encore une fois, il s’agit de s’écouter, d’apprendre à se connaître, à savoir ce qui est bon pour soi. On peut bien évidemment pour cela se faire aider par un professionnel de santé qui saura définir ce dont le corps a besoin. Mais à moins d’avoir des critères religieux, éthiques ou encore de véritables intolérances ou allergies, cessons de nous priver.

Vous l’aurez compris, les maîtres-mots de cet article sont le RESPECT de soi, l’ÉCOUTE de ses besoins et ressentis, mais aussi l’AMOUR de soi et la BIENVEILLANCE envers soi-même.
Car il est quand même paradoxal de se faire du mal en pensant se faire du bien, non ?
Mais, accordons-nous le droit à l’erreur. Car c’est en essayant, et en se trompant qu’on apprend.
Le tout est de savoir s’arrêter et reconnaitre que l’on fait fausse route afin de corriger le tir et repartir sur de bonnes bases, pour le meilleur.

Pas de Commentaire

Poster un commentaire