Oui, je le veux !

Il était une fois une très jolie jeune femme qui avait tout pour être heureuse. Elle était belle, audacieuse, courageuse avec une irrésistible voix de crooneuse. Elle inspirait confiance et douceur à ceux qui l’approchaient. Une vie privée qu’un observateur extérieur aurait pu qualifier de parfaite, une relation stable, un bel appartement, etc. Une vie professionnelle épanouie dans laquelle il était beaucoup question de bien être et de bienveillance. Mais un jour, elle s’aperçut que derrière cette façade de perfection, il semblait lui manquer l’essentiel, sans pour autant saisir de suite le sens de l’essentiel.

Ouverte sur la question de la spiritualité, elle comprit qu’elle était vraiment responsable de tout ce qui pouvait lui arriver dans son existence. Là où jusqu’alors elle avait pu se trouver victime, il n’était question que de cadeaux déguisés que la vie avait posés sur son chemin afin de l’aider à se transformer, notamment dans sa vie affective. Les hommes qu’elles avaient pu côtoyer avaient du mal à s’engager, ils n’étaient pas très à l’écoute, soit, mais quelle pouvait en être la cause ?

Elle décida donc de se poser la question autrement : est ce que moi, je m’écoute ? Suis je bienveillante à mon égard ? Quel regard je porte sur moi ? Suis-je fidèle à moi-même ? A mes rêves ? A mes priorités ? Elle quitta alors cette relation amoureuse soi disant parfaite. La marraine la bonne fée vie venait de lui lancer cette injonction : « Trouve toi ! Quitte le pour te rencontrer pleinement ! On n’est pas capable de connaître les autres, de les rencontrer vraiment si on ne s’est pas rencontré soi ! Il faut prendre le risque d’être soi, d’aller vers ce pour quoi on est fait ».

Réalisant que le célibat est un espace assez incroyable pour se rencontrer, se confronter à soi, elle commença donc à vivre avec elle. Elle essaya de faire s’épanouir à l’intérieur ce qui lui manquait à l’extérieur. Comme dans une relation amoureuse, son parcours connu les étapes de la découverte, de la séduction, de l’engagement, parfois quelques disputes, mais au bout d’un an, elle eu envie de s’épouser.

Cette histoire n’est pas un conte de fées, pas même des temps modernes. Cette histoire c’est l’expérience personnelle d’une jeune femme formidable que j’ai eu la chance d’interviewer. Nathalie Lefevre est une belle personne comme on les aime chez Suzane, déterminée, originale et tellement passionnée. Son histoire devrait être la notre. En effet, en parlant avec Nathalie on prend vraiment conscience de l’extrême logique de son propos : « la personne avec laquelle je passerai le plus de temps jusqu’à la fin de mes jours, c’est moi, donc autant me découvrir moi même…et m’aimer ! »

Pour Nathalie, prendre conscience de ses propres qualités est primordial, l’objectif étant d’être bien avec les autres. Quand on commence à être bien avec soi, on peut enfin donner de soi au monde. Bien sûr il y a des gens qui donnent d’eux au monde et qui ne se donnent rien à eux mêmes, mais au bout d’un moment cette énergie finit par devenir un sacrifice. On se sacrifie pour les autres alors qu’en fait on est capable de donner à l’infini si on est capable de se donner à soi.

Vous me connaissez, toujours d’humeur taquine, je lui ai demandé si elle pourrait divorcer, sa réponse est sans appel : « On peut ne jamais se rencontrer mais je ne pense pas qu’on puisse divorcer d’avec soi. En revanche, on peut passer à cote de soi toute sa vie, être en évitement de soi car on ne nous a jamais appris qu’il est important de bien se connaître pour être heureux. »

Toujours badine, je lui fais part de ma question « Ardissonienne » : est ce que tomber amoureuse c’est tromper ?

C’est bien évidemment tout le contraire qui s’opère ! C’est ce que Nathalie appelle le « Polyamour », cette rencontre avec soi ouvre encore plus notre champ (chant !) d’amour. Ce n’est absolument pas une démarche de refus de l’autre, de « sologamie », elle exprime justement tout le contraire. Épouser, c’est prendre la forme de.., en nous épousant, nous prenons la forme de ce que nous sommes réellement, dans notre authenticité et notre essence profonde. Et alors nous pouvons aller à la rencontre de l’autre. Quand on veut rencontrer l’amour et qu’on se déteste soi même c’est compliqué. C’est comme si on voulait vendre un pull en disant qu’il est moche, qu’il gratte, qu’il n’est pas confortable. C’est pourquoi il est primordial de s’aimer d’abord pour mieux aimer les autres.

Nathalie a commencé à parler de cette expérience autour d’elle. Au début elle ne pensait pas que cela prendrait autant d’ampleur, mais elle a vite réalisé que ce qui lui avait fait du bien à elle, faisait aussi du bien aux autres. Un peu comme si elle délivrait un message qui résonnait en nous comme une autorisation à enfin nous aimer.
C’est ainsi qu’est né le concept :

« C’est décidé je m’épouse ».

Nathalie partage son expérience, ses messages et ses conseils pratiques au travers d’ateliers, de conférences, certains même lui demandent des séances de coaching. Tout se construit au fur et à mesure des messages, des attentes, de ceux qu’elle rencontre.

Comme souvent après un mariage, on m’annonce dans l’oreillette qu’une naissance aura lieu le 15 Mai et pas n’importe laquelle… Le livre de Nathalie Lefèvre verra le jour aux Editions Larousse et je vous avoue que j’ai vraiment hâte de le découvrir. Mais vous savez bien que je suis impatiente, alors en exclusivité, pour les lecteurs (trices) de Suzane, voici un exercice pratique pour débuter votre histoire d’amour :

Et si vous vous écriviez une belle lettre ?

S’écrire une lettre d’amour à soi et se la poster, c’est possible et cela peut se décliner de plein de manières. Par exemple pour se pardonner de tout ce qu’on n’a pas vu en soi, tout ce qu’on n’a pas fait vivre, tous les rêves qu’on a laissé de côté parce qu’on n’avait pas assez confiance en soi. On peut aussi faire la liste de tout ce qu’on aime chez soi.

Autre astuce délivrée par Nathalie : se poser la question : « Est ce que moi je me surprends ? »… C’est vrai, pourquoi attendre toujours que les autres nous surprennent, c’est tellement bon aussi de se lancer des défis à soi même et d’être si fièr(e) après leur réalisation… (pour ceux qui suivent, j’en avais parlé ici). Et puis tiens, comme dans une relation, préparons nous un joli diner aux chandelles, une belle table, rien que pour nous… Les petites attentions amoureuses sont aussi belles quand on se les fait à soi-même, ne nous en privons pas !

Ne donnons pas aux autres toute la responsabilité de notre bonheur…
Je ne sais pas vous, mais moi :

Retrouvez toutes les infos sur le site internet de Nathalie Lefèvre, « C’est décidé je m’épouse »: lien

Ou sur sa page Facebook : lien

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